lundi 1 décembre 2014

Les plages de Tahiti

S'il y a bien quelque chose qui peut décevoir celui qui arrive à Tahiti, c'est les plages.
Abreuvé de dépliants touristiques, le nouvel arrivant est souvent persuadé que l'île est bordée de magnifiques plages de sable blanc immaculé, inondées des rayons d'un soleil tout juste rendu supportable par l'ombre d'indolents palmiers et cocotiers penchés vers le lagon calme, comme sur ces photos :

                                       








Vous vous imaginez déjà sur les transats "design" en face du lagon, non ?


Malheureusement, les plages de Tahiti ne sont pas comme ça. 
Tahiti est une île volcanique, avec peu de plages, et la majorité d'entres elles sont constituées de sable noir. Beaucoup d'entre elles sont des plages de surfeurs, avec selon les saisons des vagues plus ou moins fortes, et donc parfois impropres à la baignade. La photo suivante est celle de la plage de Papara. Remarquez les nuages : le ciel n'est pas toujours bleu à Tahiti, surtout quand on se rapproche de la presqu'île.

Il y a peu de plage de sable blanc. La plus importante, et la plus fréquentée, est celle du pk18 (donc à 18 kilomètres de Papeete) :


La loi "littoral" ne s'applique pas en Polynésie : le bord de mer est majoritairement privatisé, donc souvent inaccessible. En bord de mer, vous longerez plus de murs de parpaings gris que de plages.
Pour gagner de la place, la mode pendant des années a été de remblayer le lagon pour dégager de nouveaux terrains constructibles, et cela a grandement modifié le paysage d'origine, pas toujours en bien d'ailleurs.

Alors, où sont-elles ces magnifiques plages des dépliants touristiques ?
Dans les autres îles de la Polynésie française. 
Les motus des Tuamotu, les Iles sous le vent vous fourniront à foison en plages plus paradisiaques les unes que les autres.
La premier photo de l'article est une vue de Tetiaroa, la deuxième a été prise à Tikehau.
Et je rajoute celle-ci de Maupiti,  aux Iles sous le vent :
J'espère que ces quelques photos vous permettront de patienter à travers le long hiver métropolitain.