dimanche 19 avril 2015

Dimanche matin

J'hésite : passer deux heures à corriger des copies, ou ouvrir le parasol et profiter de la piscine ?

Transports en commun

Certains d'entre vous envisagent peut-être d'utiliser les transports en commun pour se rendre au travail dans leur future affectation : abandonnez cette idée.
Malgré d'indéniables améliorations les transports publics restent très peu fiables (horaires aléatoires, arrêts tout aussi aléatoires,...). Il n'y a pas de voie propre pour les bus, donc ils sont pris dans les embouteillages comme tout le monde.
La seule "amélioration", c'est que les anciens trucks ont été remplacés par des bus. On peut d'ailleurs regretter ce changement, car les trucks avaient au moins un caractère presque folklorique et convivial qui allait très bien avec le service.
On peut noter une particularité : les trucks ont été abandonnés pour des motifs de confort et de sécurité dans le transport des passagers classiques, mais ils équipent toujours des écoles, collèges ou lycées qui s'en servent pour leur sorties scolaires.
Pour ceux qui ne le savent pas, un truck est un camion dont l'arrière a été remplacé par une structure en bois destinée à accueillir les passagers. Souvent les trucks étaient réalisés par les chauffeurs eux-mêmes.
Un trucks vu de l'arrière
Pour l'anecdote, la porte "issue de secours" est munie d'un verrou situé à l'extérieur !

samedi 11 avril 2015

Se loger (1)

La question du logement va être votre préoccupation principale dans les prochaines semaines. Rien de plus normal : une MAD est déjà une véritable aventure, imaginer en plus arriver en terra incognita sans un endroit où habiter n'est pas chose facile.
Néanmoins, ce n'est pas une raison pour louer à distance n'importe quoi. Il faut insister sur la nécessaire qualité du logement : une location qui pose problème (et ils peuvent être nombreux) peut rapidement devenir un cauchemar.

Pour ceux qui sont mutés dans les îles éloignées, l'offre est souvent limitée, avec un confort parfois sommaire. Dans les atolls des Tuamotu, n'espérez pas de l'eau potable au robinet, et souvent l'eau chaude ne sera qu'un vieux souvenir de métropole.
En pratique, en dehors des plus grandes îles (Tahiti, Moorea, Raiatea, Huahine,...) les locations qui vous seront proposées sont majoritairement celles laissées par les partants. Peu de choix donc mais il est souvent facile d'avoir des renseignements par l'intermédiaire des collègues et d'arranger votre venue pour avoir un toit à vous à l'arrivée.
Pour les autres îles (Tahiti excepté) il y a souvent plus de choix, mais il est difficile de le savoir de métropole (les agences sont peu implantées dans ces endroits). Le contact avec les collègues des établissements est le meilleurs moyen d'avoir des renseignements.

Pour Tahiti, la situation du logement est complexe. Il y a quelques années la demande forte et l'offre restreinte mettaient les propriétaires en position de force. La situation est bien différente. La construction de nombreuses résidences, de nouveaux lotissements, a multiplié l'offre, et la diminution constante des arrivées (MAD, militaires, etc...) a considérablement restreint la demande. De plus, en période de crise comme celle que traverse la Polynésie, les locataires solvables que sont les profs indexés sont très bien vus.
On constate donc une diminution générale des loyers, plus forte pour les appartements que pour les maisons. Néanmoins, l'ampleur de cette baisse est à moduler en fonction de la localisation et la qualité du bien.
Si vous arrivez seul, ou a deux, vous ne devriez avoir aucun problème pour trouver facilement un bel appartement en résidence avec piscine, etc...dans un endroit qui vous convient. Dans ce cas de figure, il est inutile à mon sens de louer à distance, mais si vous ne voulez prendre aucun risque, les agences et sites de petites annonces vous fournirons ce que vous recherchez.
Pour les familles, les appartements de grandes tailles (4chambres) sont plus rares. Il faut alors se tourner vers les maisons.
Pour les maisons, des caractéristiques très variables et très nombreuses influent considérablement sur les loyers. La multiplicité des configurations rend justement le choix très difficile, surtout à distance.
- Un terrain plat ou pas : certaines maisons sont construites sur des pentes abruptes, peu compatibles avec des enfants ou des personnes sujettes au vertige
- Une piscine : la taille, la structure, influent sur le loyer. Entre une piscine hors sol classique et une piscine enterrée carrelée à débordement, il y a des différences. Attention : une piscine représente un coût d'entretien non négligeable. Les propriétaires exigent souvent qu'il soit fait par un spécialiste pour garantir la longévité de leur piscine. Comptez 120 euros par mois.
- La localisation : un lotissement réputé, recherché (vue, sécurité, accès facile, entretenu,....) fera monter les prix.
- Un terrain : qui ne rêve pas d'un beau terrain autour de sa maison, avec quelques bananiers, un manguier, un pamplemoussier, quelques arbustes à fleurs tropicales ? Tout cela a un coût. Le terrain est rare à Tahiti, surtout en zone urbaine. Les loyers de ces maisons sont donc plus élevés. Comptez aussi le coût d'entretien du jardin.
- L'équipement : les maisons sont normalement louées meublées. Cela recouvre des réalités très variables. Entre le propriétaire qui suréquipe la maison avec tous les meubles dont il ne veut plus chez lui, et celui qui fournit le strict minimum, tout est possible. En général, on trouve : les lits, une table avec les chaises, un salon, l'équipement de base de la cuisine : frigo, cuisinière, et une machine à laver. La qualité de l'électroménager est aussi très variable : entre la cuisinière 4 feux gaz de base et la plaque à induction, il y a un monde. Pour la machine à laver aussi : le modèle chinois pas cher avec un essorage à 600 tours est courant. Entre le frigo classique et le modèle américain, il y a aussi des différences. J'ai visité des maisons pour lesquelles la machine à laver est à l'extérieur : sans problème quand il fait beau, super embêtant en saison des pluies.
Certaines locations ont plus que l'équipement de base : micro-onde, lave vaisselle, parfois vaisselle et casseroles.
La télévision n'est pas toujours fournie car les propriétaires considèrent de plus en plus qu'il est facile d'en acheter maintenant à des prix qui ont baissé.
- L'accès : une servitude non goudronnée, c'est l'assurance de beaux moments à la saisons des pluies, et aussi de beaux raclages de bas de caisse de voiture lorsque les ornières se seront bien creusées.
- Le voisinage : coqs et chiens peuvent vite pourrir la vie. Il y a des gens qui déménagent pour ces seules raisons. Le coq local chante à toute heure du jour, et surtout de la nuit. Et s'il arrive à réveiller les chiens du quartier, c'est encore mieux. Inutile de dire qu'une famille avec des enfants dans ces conditions, c'est pas évident. Des voisins qui aiment faire la bringue le vendredi soir, et pourquoi pas le samedi soir, c'est sympa un moment. Tous les week-end, cela devient difficile. Idem pour les moustiques : des voisins qui ne prennent pas la lutte contre les gîtes à moustiques au sérieux, cela peut vite devenir gênant.
- Les propriétaires : j'ai eu la chance d'avoir des propriétaires réactifs et corrects. Tous ne sont pas comme ça. Néanmoins, les "mauvais" proprios tendent à diminuer en raison de ce que je disais au début : ils ne sont plus vraiment en position de force. Trouver un bon locataire est rare, ils cherchent maintenant à les garder. Là où il peut y avoir des problèmes, c'est lorsque le propriétaire n'est pas présent en Polynésie (investisseur en métropole, nanti qui cherche juste une occasion de défiscaliser un investissement outre mer et de ne pas payer l'ISF,....) : il n'y a pas toujours de contrat de gestion avec une agence, et en cas de problème tout le monde se renvoie la balle. Allez expliquer à un investisseur métropolitain que la machine à laver chinoise qui équipe le logement à 17000 km de chez lui vient de rendre l'âme et qu'il en faut une autre.

Voilà pour une première partie. La suite très bientôt (mais là j'ai une crampe aux doigts qui nécessite d'être soignée avec une Hinano Gold )



Séjour Bora Bora

Pour aller à Bora le plus simple est de prendre l'avion. 50 minutes de vol sur Air Tahiti, au départ de l'aéroport de Faa'a. Air Tahiti utilise principalement des ATR 72 de 68 sièges et des ATR 42 de 48 sièges.
Embarquement à Tahiti Faa'a
Le trajet de permet d'avoir de belles vues sur Mooréa, Raiatea et Tahaa.
Des motus dans le lagon de Tahaa
Après le jus de fruit servi dans l'avion, la descente commence vers Bora. Le panneau de l'aéroport est bien sûr l'objet d'une photo souvenir.
L'aéroport est sur un motu. Pour se rendre sur l'île, il faut prendre une navette qui emmène les passagers vers le village de Vaitape.
Navette régulière
 Les grands hôtels ont leur propres navettes qui attendent directement à la sortie.



Navette d'hôtel



Ensuite, il n'y a plus qu'à profiter du séjour.






L'un des grands avantages de la Polynésie est visible sur ces photos : il n'y a pas foule sur les plages. Aucun problème pour trouver un transat libre. Les bungalows plage du Pearl sont bien sûr climatisés, avec salle de bain à l'air libre, et jacuzzi. Au passage, il faut reconnaitre la grande qualité de la chaîne d'hôtel locale Pearl, et son personnel, toujours au top et super sympa. (je sais, ça fait pub, mais quand il y a quelque chose de vraiment positif, je préfère le dire)
Tout cela a un coût. Ce genre de séjour nécessite un budget conséquent qui les rend peu fréquent.
A titre indicatif ce séjour avec une arrivée à Bora à 8h du matin le jeudi, départ le lundi à 17h30, pour 4 personnes, a couté :
- 112000 xpf (940 €) pour les vols aller retour Tahiti/Bora (tarif salon du tourisme)
- 160000 xpf (1340 €) les 4 nuits en bungalow plage pour quatre personnes, transfert et petit-déjeuners inclus. (tarif salon du tourisme )
- environ 140000 xpf (1170 €) de dépenses : repas midi et soir, bar (happy hours !!!!!!), location voiture 4 heures pour faire le tour de Bora.
Soit un total de 3450 euros.
A noter : les résidents de Polynésie bénéficient de tarifs dans les hôtels qui ne sont pas ceux indiqués sur les sites pour les touristes internationaux. Cela permet de soutenir le tourisme grâce à la clientèle locale. En plus, nous sommes nombreux a acheter nos séjours au Salon du tourisme (deux fois par ans) qui permet d'avoir des réductions supplémentaires sur les hôtels et les vols.